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terrorisme intellectuel - Page 3

  • Qui veut lyncher les dissidents ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent article de François Bousquet, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à l'affaire "Richard Millet"...

     

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    Qui veut lyncher les dissidents ?

    Qui l’eût cru ? Vingt ans après la chute de l’Union soviétique, des dissidents réapparaissent… Mais cette fois à l’Ouest, où de nouveaux censeurs prétendent leur interdire de s’exprimer. Visés en cette rentrée : Richard Millet et Renaud Camus, deux des plus grands écrivains français.

    « Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer », disait Voltaire. Heureuse époque que celle de l’auteur du Traité sur la tolérance, car aujourd’hui il ne suffit pas de combattre les idées des autres, encore faut-il les faire interdire. L’écrivain Richard Millet vient d’en faire l’expérience, lui qui a fait paraître, coup sur coup, aux Éditions Pierre-Guillaume de Roux, deux essais à rebours de la pensée dominante (De l’antiracisme comme terreur littéraire et Langue fantôme) et un récit qui ne l’est pas moins, puisqu’il y est question de la grande mosquée qui se dresse désormais à Rotterdam : Intérieur avec deux femmes. Quel crime a-t-il commis ? Il a consacré à la fin de Langue fantôme, magnifique méditation sur la paupérisation de la langue, une vingtaine de pages au tueur d’Oslo, intitulée de façon délibérément provocante Éloge littéraire d’Anders Breivik.

    Millet a beau condamner catégoriquement (comment imaginer qu’il en soit autrement ? ) le geste de Breivik, voir en lui « le symptôme monstrueux de la décadence et de la perte de sens de l’Europe », les professionnels de l’indignation se sont empressés de le transformer en avocat de la “cause” du Norvégien et de réclamer sa “peau”.

    Ce qu’ils ne lui pardonnent pas ? S’être attaqué sans détour ni artifice aux méfaits du multiculturalisme. Symptôme, Breivik est aussi prétexte. Mais plutôt que d’affronter Millet sur le terrain du débat, ils ont choisi de le lyncher, médiatiquement s’entend, opération menée en meute, car on ne se livre jamais seul à cette sorte de chasse à l’homme, qui, bien conduite, doit s’achever par la mise à mort du “coupable” (fût-elle symbolique).

    Dans les Démons, Dostoïevski consacre des pages extraordinaires au sujet. « Partant d’une liberté illimitée, je conclus à un despotisme illimité », dit même l’un des personnages. On ne saurait mieux définir la conception à géométrie variable que les gardiens de la pensée unique se font de la liberté d’expression.

    Mais Millet n’en a que faire. Il ne se contente pas d’écrire divinement bien, il fait preuve de cette chose naguère très répandue, mais qui, de nos jours, se fait aussi rare dans les rues que les voitures à cheval : le courage, comme les dissidents soviétiques en leur temps. Peut être s’est-il d’ailleurs souvenu du célèbre discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne à Harvard, en 1978, où l’auteur de l’Archipel du goulag fustigea ce qu’il appela « le déclin du courage », à ses yeux « le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui ». On ne parlait pas encore de politiquement correct et la dissidence était réservée aux grandes voix qui, de l’autre côté du Mur, s’élevaient contre le Moloch totalitaire. Le communisme est mort à l’Est, mais il a été remplacé à l’Ouest par l’antiracisme, dont Alain Finkielkraut a dit qu’il était « le communisme du XXIe siècle ».

    Le philosophe voulait dire par là que l’antiracisme est devenu une idéologie de substitution au marxisme : la continuation du trotskisme par d’autres moyens – construire une société sans discrimination ni frontière, dans laquelle l’homme serait un agneau pour l’homme. Un vrai conte de fées. La Fontaine se serait contenté d’en tirer une fable. D’autres en ont fait une religion : l’« antiracisme dogmatique », selon l’expression de Léon Poliakov, le meilleur spécialiste du sujet.

    Cette religion a tellement été intériorisée qu’elle fonctionne sous le régime du consentement et de l’unanimité. Malheur aux réfractaires, dont l’irremplaçable Éric Zemmour. Cela fait quelque temps que le chroniqueur à RTL, au Figaro Magazine et au Spectacle du monde n’est plus seul. Mais le voici aujourd’hui rejoint par ce qui se fait de mieux en France, littérairement parlant : Richard Millet et Renaud Camus, devenus en l’espace de quelques semaines “ceux que la gauche adore détester”, un peu comme dans les “deux minutes de la haine”, rituel quotidien du célèbre roman de George Orwell, 1984, durant lequel la population est invitée à déverser sa haine pendant quelques minutes contre les “ennemis du Parti”.

    Car pour avoir appelé à voter Marine Le Pen à la dernière présidentielle, Renaud Camus (qui n’a rien à voir avec Albert Camus) a lui aussi été pareillement lynché. Ses éditeurs, les maisons P.O.L et Fayard, ont dans la foulée rompu les contrats qui les liaient à lui. Jérôme Garcin, directeur des pages culturelles du Nouvel Obs et producteur du Masque et la Plume, s’est alors fendu d’un billet rédigé dans un langage de charretier, s’achevant par un très élégant : « Il serait temps aussi qu’il fermât sa gueule » !

    Rien ne prédisposait pourtant Millet et Camus à devenir des dissidents. Éditeur attitré de deux prix Goncourt (les Bienveillantes, de Jonathan Littell, et l’Art français de la guerre, d’Alexis Jenni), Millet est membre à part entière du très prestigieux comité de lecture des éditions Gallimard. Quant à Camus, longtemps proche des avant-gardes, ami de Roland Barthes et d’Aragon, il n’a jamais fait mystère de son homosexualité. Bref, rien de commun avec les présumés nervis et autres crânes rasés, moitié hooligans, moitié psychopathes, que la gauche s’acharne à ressusciter, comme le Golem de Prague, histoire de s’offrir des frissons à bon compte.

    Chacun d’eux est entré en dissidence selon son tempérament. Millet de façon tonitruante, avec la vigueur d’un polémiste redoutable. Camus avec la politesse exquise d’un homme de l’Ancien Régime. Ils auraient pu poursuivre l’écriture d’une oeuvre exigeante, loin de l’agitation médiatique, mais ils ont choisi de dire la vérité, suivant en cela l’exhortation de Péguy : « Qui ne gueule pas la vérité, quand il la sait, se fait complice des menteurs et des faussaires ! » Qu’est-ce que la vérité, chipoteront les sceptiques, en souvenir d’un célèbre procurateur de Judée mort il y a deux mille ans ? Pour qui veut la connaître, rien de plus simple, selon Millet : il suffit pour cela d’emprunter le RER à Châtelet-Les Halles le soir. Une expérience somme toute ordinaire.

    Scandale ! Et le Monde, sous la plume de Raphaëlle Rérolle, de réclamer à mots couverts, sur le ton “feutré de l’édition”, son limogeage des éditions Gallimard. Du temps de l’affaire Kravtchenko et des procès de Moscou, cela s’appelait une “purge”.

    C’est dans ce contexte que le titre de l’un des trois livres de Millet prend tout son sens : De l’antiracisme comme terreur littéraire.

    Petit florilège. Sylvain Bourmeau (directeur adjoint de Libération) à propos de Millet : « Je me demande une nouvelle fois comment Gallimard peut accepter de publier ça. » Jérôme Garcin, à propos de Camus : « On se demande pourquoi un éditeur publie ça. » Notez bien le “ça”, sur lequel Freud et Lacan auraient eu beaucoup à dire. Plus prudente, Raphaëlle Rérolle attend le retour de vacances d’Antoine Gallimard, le patron de Millet, pour savoir ce qu’il en fera. Une logique inquisitoriale qui renoue bel et bien avec les défuntes pratiques soviétiques, en démasquant chez l’un une “xénophobie apocalyptique” et chez l’autre un “laborieux taxidermiste de la langue”. Il ne manque plus que l’inoxydable “hyène dactylographe” des années Jdanov !

    D’hier à aujourd’hui, la répression a changé de nature. On n’envoie plus les gens au goulag, mais comme le remarque Millet, on leur fait subir « l’opprobre ». Tout ce qui touche, de près ou de loin, à la critique du multiculturalisme est soigneusement prohibé. On en parle comme Tartuffe parlait de la poitrine de Dorine : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. […] cela fait venir de coupables pensées. » Immortel Molière, qui aurait droit à la même cabale des dévots.

    L’un des plus grands spécialistes de l’URSS, Martin Malia, cité par Renaud Camus dans le premier numéro des Cahiers de l’Innocence (éditions David Reinharc, 2012) qui met à l’honneur la dissidence, disait du marxisme-léninisme qu’il n’est pas une attaque contre les abus du capitalisme, mais contre la réalité. Tentative condamnée sur le long terme, « mais qui sur une certaine période réussit à créer un monde surréel défini par ce paradoxe : l’inefficacité, la pénurie et la violence y sont présentées comme le souverain bien ». Il y a un peu de cette analyse dans le dernier livre d’Élisabeth Lévy, la Gauche contre le réel. Ou comment le “déni de réel” s’est métamorphosé en “délit de réel”. Car il ne suffit plus d’escamoter la réalité, encore faut-il la rendre illégale, à Moscou comme à Paris.

    Or, pour appréhender le réel, rien ne vaut le langage de la vérité, et pour cela, revenir aux dénominations exactes, comme nous y invitait sagement Confucius, à quoi s’emploient Millet et Camus, au grand scandale des nouveaux dévots qui ont peur de la pseudo-réalité qu’ils ont créée et dont ils ne savent si elle sera multiraciale ou multiraciste, sinon probablement les deux. Tout, donc, plutôt que la vérité. D’où le règne actuel du non-dit, de la dénégation ou encore de l’antiphrase (la grande figure de style des univers totalitaires décrits par George Orwell) : le blanc, c’est le noir ; la liberté, c’est la censure. C’est ainsi que l’on a créé cette novlangue de l’antiracisme – l’espéranto de la mondialisation – qui rappelle à s’y méprendre la langue de bois soviétique et que Millet et Camus déconstruisent brillamment. Ce qui leur vaut les foudres de la police de la pensée – pour un temps seulement. Car comme le dit Martin Malia, ce « monde surréel » ne peut pas durer. Les dissidents le savaient, qui, du fond de leur nuit, se répétaient, à l’instar d’une prière, le mot de Mikhaïl Boulgakov dans son grand roman le Maître et Marguerite : « Les manuscrits ne brûlent pas. » Surtout quand les éditeurs sont courageux !

    Répondant aux inquisiteurs qui le sommaient de licencier Richard Millet, Antoine Gallimard leur a opposé une fin de recevoir sans équivoque : « Millet a toujours été un lecteur éditeur de qualité, attentif, et n’a jamais failli à son professionnalisme, ni fait jouer ses convictions idéologiques dans ses recommandations littéraires », déclarait-il le 31 août à l’Express. Avant de préciser que s’il ne partageait pas les convictions de Millet, il lui reconnaissait le droit de les exprimer. Voltaire, heureusement, a toujours des disciples.

    François Bousquet ( Valeurs actuelles, 6 septembre 2012)

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  • Être ou ne pas être (réac) ?...

    Le nouveau numéro d'Eléments est en kiosque. il est aussi disponible sur le site de la revue.  Vous pouvez lire ci-dessous l'éditorial de Robert de Herte, alias Alain de Benoist, consacré à la polémique sur les "nouveaux réacs".

     

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    Être ou ne pas être (réac) ?

    On parlait autrefois de" terrorisme intellectuel ". On a parlé ensuite de" pensée unique ", et aussi de " police de la pensée ". C'est un fait que depuis trente ans, il n'y a plus en France de véritable débat d'idées. Les lobbies, les ligues de vertu, les médias au service de la bienpensance s'efforcent de décourager toute pensée critique. Depuis quelques années, cependant, des fissures semblent se faire jour dans la chape de plomb. Un certain nombre d'esprits libres, dont l'influence ne se limite plus à quelques cercles confidentiels, se rebellent contre la discipline imposée. D'où les anathèmes lancés contre eux par ceux qui veulent avant tout défendre leurs positions acquises et entretenir leurs fonds de commerce. Pour stigmatiser les impertinents et les rebelles, on dit désormais qu'ils sont « réacs ». En clair: qu'ils représentent les" nouveaux réactionnaires ».

    Convoqués à comparaître devant le tribunal médiatique, les" nouveaux réactionnaires » font en permanence l'objet d'un grotesque procès au sein du grand club socialo-libéral-libertaire, le " club des conformistes heureux » (Pierre-André Taguieff). On leur reproche d'avoir le front de ne pas penser comme il faut, de préférer le débat contradictoire au débat entre gens du même avis. Et surtout de mettre en cause, avec plus ou moins d'audace, les grandes idoles de notre temps: la croyance au " progrès », l'idéologie du " genre", 1'" antiracisme » de convenance, l'impératif de " métissage », le culture de masse ou bien encore 1'" art contemporain ". Spécialistes en cordons sanitaires et dénonciations édifiantes, les défenseurs du monothéisme du marché, les nouveaux curés des droits de l'homme qui dispensent leurs sermons moralisateurs, se veulent les défenseurs du Bien contre une hydre toujours renaissante, jamais plus vivante que depuis qu'elle a été vaincue. Ils remplissent ainsi leur rôle de chiens de garde du système en place.

    Notre société célèbre la " transgression", mais passe son temps à traquer les pensées non conformes, faisait observer Élisabeth Lévy, qui ajoutait qu'il est" paradoxal de célébrer la diversité en toute chose, sauf dans le domaine des idées ». Dans les anciens régimes communistes, déjà, les dissidents étaient régulièrement dénoncés comme des" réactionnaires ». Le terme, aujourd'hui, continue d'être employé sans aucune rigueur, comme une formule polémique susceptible de recevoir n'importe quel contenu. Hier encore, par exemple, être réactionnaire, c'était en tenir pour l'élitisme et les vieilles hiérarchies. Aujourd'hui, le réactionnaire est devenu" populiste ». Condamner le foulard islamique serait réactionnaire, mais le défendre le serait tout autant. Il peut aussi y avoir des réactionnaires de gauche: dans ses Réflexions sur la violence, Georges Sorel ne classait-il pas parmi les réactionnaires" les amis de Jaurès, les cléricaux et les démocrates ». L'ennemi peut donc avoir tous les visages. Mais que faut-il entendre par ce terme?

    Dans l'histoire des idées, le courant réactionnaire se confond plus ou moins avec le courant légimiste et contre-révolutionnaire. Les grands auteurs n'y manquent pas, de Joseph de Maistre et Donoso Cortés jusqu'à Nicolas Gomez Davila. Les écrivains y sont tout spécialement bien représentés, depuis Chateaubriand, Villiers de l'Isle-Adam ou Barbey d'Aurevilly, mais aussi Morand et Giono, Montherlant, Jacques Perret, Marcel Aymé et tant d'autres. Les grands réactionnaires sont des conservateurs restaurationnistes. Ils veulent retourner à un état de choses jugé meilleur, mais qui n'existe plus.

    C'est une première limite. Face aux adeptes de la table rase, le passé est la grande affaire du réactionnaire, qui s'arc-boute sur une mémoire souvent fictive. Les réactionnaires sont des nostalgiques d'un passé réel ou fantasmé. Ils s'y rattachent d'une façon souvent pathétique, ou simplement puérile. Puisque" c'était mieux avant », ils proposent toujours d'en revenir à quelque chose, sans comprendre que l'histoire ne repasse pas les plats. Comme le disait Marx, ils cherchent à " faire tourner à l'envers la roue de l'histoire ". C'est ce qui explique leur inintelligence politique. Un brave réactionnaire, interviewé récemment dans le journal de l'Action française, à la question" Pourquoi selon vous faut-il un roi à la France? », répondait tout simplement: " Parce que c'est joli! », et aussi parce que la France « a été vouée à la Sainte Vierge, nous reliant ainsi au Golgotha ». On voit le niveau. Mais de ce point de vue, ceux qui critiquent les « nouveaux réacs » pourraient tout aussi bien être considérés comme des réactionnaires, puisque qu'ils se refusent à voir le monde comme il est et cherchent par tous les moyens à escamoter ce qui crève les yeux. Le réactionnaire est aussi le contraire du révolutionnaire. Se réfugiant dans le passé par refus du présent, le réactionnaire rechigne aux solutions radicales. Il préfère le pire des" ordres" en place à l'idée même de révolution. Réactionnaire est celui qui croit pouvoir faire face à la crise financière mondiale en prônant un retour au bon vieux" capitalisme rhénan". Réactionnaire encore celui qui, lors de la dernière élection présidentielle, choisissait de voter pour un président sortant qu'il n'avait cessé de critiquer pendant cinq ans au motif qu'il représentait le " moindre mal" - sans réaliser que c'est en fait ainsi qu'il pratiquait la politique du pire. A cela s'ajoutent les préjugés et les intérêts de classe. Dans l'éternel affrontement entre les Versaillais et les Communards, les réactionnaires sont évidemment du côté de Monsieur Thiers et de la bourgeoisie. Le réactionnaire est du côté de l'" union sacrée", du" sursaut national ", de l'" union des patriotes" et autres calembredaines qui, depuis cent cinquante ans au moins, l'ont fait constamment voler de défaite en défaite.

    Comme son nom l'indique, le réactionnaire a certes le mérite de réagir. Il vaut mieux réagir que rester passif et subir en silence -l'avion à réaction, c'est bien connu, va généralement plus vite que les autres. Mais la réaction s'oppose aussi à la réflexion. La droite réactionnaire est réactive, et non pas réflexive. Elle marche à l'indignation à l'enthousiasme, au sentiment. Ce n'est pas toujours une faute, mais cela en devient une dès que l'émotion interdit l'analyse des situations, rendant du même coup aveugle à l'exacte nature du moment historique que l'on vit. De ce point de vue, le mouvement des" indignés" est lui aussi" réactionnaire ". L'indignation, n'est pas une politique.

    Une droite antilibérale et non réactionnaire serait tout naturellement faite pour s'entendre avec une gauche purgée de l'idéologie de progrès. C'est sans doute aussi cette conjonction que veulent interdire ceux qui s'affairent à rafistoler la digue, à remettre une couche sur la chape de plomb. Mais jusqu'à quand?

    Robert de Herte (Éléments n°144, juillet - septembre 20112)

     

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  • Nouveaux réacs, gauche populaire, littérature… La diabolisation continue !


    Le dossier choc du numéro 144 de la revue Éléments

    Le temps des listes de mal-pensants et de bannis du paysage intellectuel français est revenu. Longtemps la cible de toutes les injures, de toutes les dénonciations et de tous les procès, la revue Éléments a développé une remarquable expertise dans le décryptage de la mécanique de la reductio ad Hitlerum.

    Après les grands procès de la Nouvelle droite en 1979, des conjurés « vert-brun », des comploteurs de l'axe « rouge-brun », des nouveaux « néo-réactionnaires »,de l'écrivain Renaud Camus, les inquisiteurs fourbissent leurs lames dans le
    procès très prometteur, des « lepénistes de gauche », qui devrait se tenir à la rentrée. Le complot « rose-brun » est en marche. L'“antinazisme” à soixante-dix ans de distance, c'est facile, ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros.

    Ce numéro d'Éléments est aussi l'occasion de revenir sur la sortie de Mémoire Vive, le livre de mémoires d'Alain de Benoist. Nous avons demandé à trois témoins de l'époque – le journaliste François d’Orcival, de l’Institut, l’éditeur Alain Lefebvre et le docteur Jean-Marcel Zagamé –, leur réaction et leur avis. Des témoignages passionnants, et pour certains émouvants, qui permettent de mieux comprendre un parcours intellectuel profondément original
    sur un demi-siècle.

    Pascal Eysseric, rédacteur en chef d'Éléments

     

    PS

    Ce numéro est disponible en kiosque ou sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com/elements-La-diabolisation-continue.html

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  • La diabolisation continue !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°144, juillet - septembre 2012) sera en kiosque demain.

    Des entretiens, des débats, des polémiques, de nouvelles plumes, un style incisif, une iconographie superbe et des couvertures percutantes... La nouvelle formule d'Eléments, lancée depuis un an sous la houlette de Pascal Esseyric et de Patrick Péhèle tient toutes ses promesses ! Nous ne pouvons donc que vous inciter à vous procurer sans tarder ce dernier numéro consacré aux dernières opérations de la police de la pensée contre la Bête néo-réactionnaire ou gaucho-lepéniste...

    Vous pouvez aussi le commander ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire :

    Éditorial

    « Être ou ne pas être (réac) », par Robert de Herte

    Forum, vous nous écrivez ...

     

    L'entretien:

    Maurice Cury: Le concept de « culture nationale»

     

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    Retour à Jean-Jacques Rousseau, par Michel Marmin

    Faits et gestes

    Littérature

    Le polar vu par Pierric Guittaut

    La chronique cinéma de Ludovic Maubreuil

    Humeur d'Armand Grabois

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Économie, religions, philosophie... par Alain de Benoist

    Sciences, par Bastien O'Danieli

     

    Le combat des idées

    Mémoire vive un demi-siècle d'engagement Corée du nord, par David L'Épée

    La main invisible contre le peuple, par Olivier François

    L'écologisme de marché, par Jean de Lavaur

    Pacifisme intégral? Plus que jamais!, par Robin Turgis et Flora Montcorbier

     

    Dossier

    La diabolisation continue!

    Néo-réacs: combien de divisions? , par Pascal Eysseric

    La doxa libérale du PS passée au crible, par Pierre Le Vigan

    Le combat pour la littérature française, par Michel Marmin et Rémi Soulier

    Contre, tout contre Muray, par François Bousquet

    Comment résister à l'idéologie du progrès, par Luc-Olivier d'Algange

    Renaud Camus, un « néo-réac »? Propos recueillis par Pascal Esseyric

    Georges Mathieu et moi, par Michel Marmin

     

     

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  • La gauche contre le réel...

    Les éditions Fayard publient cette semaine un essai d'Élisabeth Lévy intitulé La gauche contre le réel. Journaliste, directrice du mensuel Causeur, Élisabeth Lévy  est l'auteur d'un excellent essai sur la police de la pensée, Les Maîtres censeurs (Jean-Claude Lattés, 2002) ainsi que d'un livre d'entretien avec Philippe Muray, Festivus festivus (Fayard, 2005), tous deux réédités en collection de poche.

     

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    "Un quarteron de journalistes félons menace la République. Ils s’appellent Éric Zemmour, Robert Ménard, Ivan Rioufol, Élisabeth Lévy. Ils ont le mauvais goût de ne pas se prosterner devant toutes les lubies de l’époque : la culture réduite à l’écran, l’art dévoyé en marketing, la disparition de l’autorité des salles de classe, l’effacement des frontières. Ce sont les « nouveaux réactionnaires ».

    Mais de tous leurs crimes, le plus grave est de s’obstiner à nommer les choses, même quand elles sont déplaisantes. Ils ne considèrent pas les délinquants comme des victimes et pensent que l’immigration n’est pas seulement une chance pour la France, en particulier pour les derniers arrivés dont elle freine l’intégration, sans parler de l’assimilation. Pour les prêchi-prêcheurs de la « gauche divine » dont parlait Baudrillard, ce refus de repeindre la réalité en rose vaut brevet de crypto-lepénisme : si le peuple pense mal et ne vote pas mieux, c’est parce qu’il a été influencé par ces mauvais coucheurs. Alors les professeurs de vertu dressent la liste des suspects et déclenchent la machine à simplifier, à caricaturer, à dénoncer. Cette alliance de la malveillance et de la niaiserie peut décourager. Ou, au contraire, donner envie de descendre encore dans l’arène pour mener le seul combat qui vaille : celui des idées."

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  • Historiquement incorrect...

    Les éditions Fayard viennent de publier Historiquement incorrect, un nouvel essai de Jean Sévillia. Jean Sévillia, journaliste au Figaro Magazine et auteur de nombreux ouvrages historiques, poursuit là son oeuvre, utile, de contempteur du politiquement correct, entamée avec Le terrorisme intellectuel (Perrin, 2000) et poursuivie avec Historiquement correct (Perrin, 2003) et Moralement correct (Perrin, 2007), désormais tous disponibles dans la collection de poche Tempus.

     

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    " En France, plus que jamais, le passé s’invite dans le débat d’idées, mais sur le mode polémique. 
    Qu’il s’agisse de définir l’identité nationale ou de s’interroger sur la place de la religion dans la société, que la controverse porte sur l’héritage de l’Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu’il soit question de la réforme des programmes d’histoire à l’école ou de la création d’une Maison de l’histoire de France, tout est matière à dispute. Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat. 
    En dix chapitres, en voici autant de grands exemples. Quelle a été vraiment la part des Arabes dans la transmission du savoir antique au Moyen Age ? L’Eglise a-t-elle fait obstacle à la science ? A qui a profité la colonisation ? La Première et la Deuxième Guerre mondiale ont-elles été menées au nom des droits de l’homme ? Quel rôle l’immigration a-t-elle joué dans la construction de la France ? Quelle est la place de l’islam dans notre histoire nationale ? 
    Avec la même liberté de ton et la sûreté d’information qui avaient contribué à l’exceptionnel succès éditorial d’Historiquement correct, Jean Sévillia sort des chemins balisés par le politiquement correct."

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